Le Conte de la princesse Kaguya

Au Japon, dans des temps anciens, un vieil homme pauvre découvre en coupant du bambou une toute petite fille. Elle ressemble à une princesse et est si minuscule qu’elle tient dans le creux de sa main ! Persuadé qu’il s’agit d’un cadeau des dieux, il la ramène chez lui où l’attend son épouse.

Quand sa femme touche la petite créature, elle se transforme alors en un beau bébé ! Le couple fasciné par ce miracle décide de prendre soin du nourrisson. Ils la prénomment Hime (« princesse »). Celle-ci, qui grandit beaucoup plus vite que les autres enfants, devient vite une petite fille curieuse et enjouée. Elle se passionne pour la nature qui l’entoure.

Dans les montagnes où elle habite avec ses parents adoptifs, vivent aussi d’autres familles pauvres. Leurs enfants invitent vite la fillette à jouer avec eux. Ils la surnomment Takenoko (« pousse de bambou »), à cause de sa croissance rapide. Takenoko vit avec cette bande d’enfants, notamment le grand et protecteur Sutemaru, des moments très heureux.

De son côté, le père adoptif de la petite fille continue à couper du bambou pour faire vivre sa famille, mais désormais il trouve dans les pousses de véritables trésors : des pépites d’or, des vêtements somptueux, etc. Devant ces miracles, il se persuade que sa fille a un grand destin.  Selon lui, elle est une princesse et doit donc accéder aux plus hauts rangs.

Le vieux coupeur de bambou, devenu très riche, prend une décision qui va bouleverser la vie de la fillette : aller vivre dans une luxueuse demeure de la capitale (payée avec les trésors trouvés dans les bambous) et lui donner la même éducation que celle reçue par les filles à la cour de l’Empereur… Mais est-ce vraiment le destin que souhaite Takenoko ?

Ce long-métrage d’animation poétique est l’adaptation d’un conte traditionnel japonais très ancien. L’histoire, qui rappelle un tout petit peu celle d’Heidi ou celle de La Petite Poucette (écrit par Hans Christian Andersen), fait beaucoup réfléchir. Le film pose la question du bonheur et des meilleurs moyens pour l’atteindre. Attention d’ailleurs, le récit est assez riche en émotion ! On est également ébloui par les images tout en aquarelle et la

qualité de l’animation. Un conseil : laissez-vous envouter !!

Le Conte de la princesse Kaguya, film d’Isao Takahata. En salles depuis le 25 juin, 2 h 17.

Par Laure-Elisabeth Bourdaud

photos © The Walt Disney Company France