À l’occasion de la sortie du tome 2 de l’une de nos BD chouchoutes, Zita, fille de l’espace, nous avons eu la chance de rencontrer Ben Hatke, l’homme qui se cache derrière la fille à la cape. Il nous a tout dit sur Zita et sur lui.
Qui est Zita et comment est-elle née ?
En fait, Zita était à l’origine une petite BD dessinée au lycée par ma femme ! Bien avant que nous ne fassions connaissance. Et quand nous nous sommes rencontrés, je dessinais des bandes dessinées pour des petits magazines, et je trouvais cette fille super belle, super cool… alors pour l’impressionner je me suis que je pouvais développer ce personnage de fille de l’espace qu’elle aimait.
J’en ai fait un livre entier en lui créant un costume, un univers, j’avais plein d’idées. Zita était plus âgée et elle voyageait dans le temps. L’histoire fonctionnait bien, et ça a plu à la fille… puisqu’elle a accepté de m’épouser ! C’était ma première victoire dans la BD.
Je n’ai ensuite plus touché à Zita pendant quelques années. Pendant ce temps, je me suis amélioré et perfectionné pour mieux raconter des histoires. Puis je suis revenu à Zita, la fille de l’espace. J’ai eu envie de lui offrir une aventure entière, un album graphique. Je me suis alors lancé dans cette histoire d’une jeune fille qui voyage dans l’espace et essaie de rentrer chez elle.
Le troisième tome de Zita est prévu pour… As-tu toujours voulu écrire une trilogie ?
En fait, je trouve que chaque tome des aventures de Zita peut se lire séparément…
… Ah non ! À la fin du deuxième tome, il y a un rebondissement qui nous a laissé en haleine. On a hâte de connaître la suite !
Oui, c’est vrai (rires) ! Mais c’est aussi la fin d’un chapitre et je ne m’étais pas rendu compte qu’autant de temps s’écoulerait entre la sortie du tome 2 et celle du tome 3.
En fait, j’ai du mal à visualiser l’ensemble des trois livres. Je me concentre sur un tome à la fois.
Mais au départ, j’avais plutôt pensé faire deux albums. Et puis, je me suis rendu compte qu’un troisième album serait nécessaire pour finir mon histoire. Une trilogie était née. Mais je pense qu’on peut appeler ça une “première trilogie”. Car j’aimerai revenir à Zita dans quelque temps avec une seconde trilogie. Il n’y a rien d’officiel, mais j’ai des idées !
Comment travailles-tu ? Tu écris tout et ensuite tu dessines ?
Je me suis rendu compte, en commettant de terribles erreurs, que le plus important est d’écrire les grandes lignes de l’histoire. De façonner un squelette. Simultanément, j’ai un carnet de croquis sur lequel je dessine de nouveaux personnages, des éléments de décors, parfois même des bouts de scènes… c’est un carnet d’idées mais si certaines ne finissent pas dans le livre. C’est d’ailleurs ce carnet que je montre à mon éditeur en cours de route pour qu’il voie où j’en suis.
Tu as une grande famille, quatre filles, leur montres-tu le travail en cours ?
Oui, quand j’ai un doute sur une histoire, ou un personnage, une scène, je descends dans le salon et je leur raconte mon histoire, à haute voix. Et je sais tout de suite, si ça va marcher ou pas. Pour le tome 3, c’était chouette car j’étais en train de raconter l’histoire quand quelqu’un a dit que le repas était prêt, que ça allait refroidir. Et tout le monde a crié : “On s’en fiche, on mangera froid, mais on veut connaître la suite de l’histoire !” J’ai ainsi su que j’étais sur la bonne voie.
Combien de temps travailles-tu sur un tome de Zita ?
Environ un an, car je fais tout sur Zita, même la couleur. Ça va parfois un peu plus vite… le troisième tome m’a pris neuf mois.
Était-ce important pour toi que le héros de cette BD soit une fille ?
En fait, j’ai grandi avec des sœurs, j’ai moi-même quatre filles, j’ai une femme belle et forte… Cela m’a semblé plutôt naturel que mon héroïne soit une fille. Mais je n’y ai pas vraiment réfléchi, ça s’est fait comme ça. Je suis entouré de filles formidables, c’était donc logique pour moi !
C’est la première fois que tu viens à Paris ?
Non, je suis venu quand j’avais 16 ans, en voyage scolaire. Mais je n’ai pas vu grand chose de Paris cette fois-là à part le Louvre et quelques monuments inratables. Cette fois-ci, j’espère voir un peu plus.
Aimerais-tu dire quelque chose aux DLiriens qui aiment Zita ?
Une seule chose : MERCI ! Merci d’avoir adopté Zita. Merci de lire cet album. C’est pour qu’il soit lu que je l’ai fait, rien ne me fait donc plus plaisir que de le savoir entre de bonnes mains.
j’adore
l album doit etre vraiment bien
Elle parle de quoi cette BD ?
c’est quand le prochain concours ?
J’ai bien aimé le premier tome